Les Vignes Herbel, c’est avant tout une histoire de famille. L’aventure démarre lorsque Nadège et Laurent Herbel s’installent en 2005 à Rochefort sur Loire, sur une parcelle de 3 hectares, « Les Pointes ». Rapidement s’ajoute la parcelle « La Rue aux Loups », toutes deux sur un terroir de schiste pourpre et d’argile sur l’appellation Anjou Village. Les Chenins centenaires y côtoient le Cabernet Franc bien sûr, mais également le Cabernet Sauvignon et, depuis 2020, le Pineau d’Aunis. 

Le domaine acquiert une notoriété méritée en France mais également à l’étranger lors de ces premières années quand, en 2017, Laurent quitte subitement le domaine et Nadège se retrouve au pied du mur. Cette phrase de Saint-Exupéry, «nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants», elle l’a fait sienne. Merlin, le cadet des trois enfants Herbel - qui lors de notre visite gambade gaiement autour de la table de dégustation du haut de ses presque 5 ans – n’a alors qu’un an. Dans la tourmente, Nadège apprend le métier, elle qui n’avait jamais vinifié, aidée en cela par la famille étendue du vin nature, les amis vignerons bien sûr, mais également toutes les bonnes âmes venues à la rescousse. Le millésime est sauvé, mieux même, le rêve de Nadège devient une réalité, elle est désormais vigneronne. 

Le domaine approche désormais les cinq hectares, et Nadège a constitué autour d’elle et sous la houlette de Grégory Nouteau (Domaine du Verger) une équipe solide pour le travail du sol, les traitements, la taille. En 2020, elle crée « Nadège Wines », sa structure de négoce, et achète à ses voisins des raisins issus de parcelles de Pineau d’Aunis, de Grolleau et de Cabernet Franc. C’est à juste titre que Nadège revendique haut et fort son statut de vigneronne, elle qui réalise des vins à son image, bourrés d’énergie, de conviction et d’amour.